Depuis les trois dernières années, je n’ai pas arrêté de donner des sacs et des sacs de vêtements.
Genre je suis carrément en train de vider ma garde-robe.
Et tu sais pourquoi je fais ça…
Ben je me suis rendu compte que la majorité des vêtements que j’avais accumulé au fil des années ne m’allaient pas vraiment en réalité.
Ils étaient soit trop serrés, genre tu ne peux pas respirer dedans.
Ou alors, ce sont les pantalons qui étaient trop longs, genre si je ne mettais pas de hauts talons, ils trainaient carrément par terre.
Bonjour le confort!
Là, tu te demandes sûrement pourquoi je faisais ça. Hé ben, je n’acceptais pas mon corps tel qu’il était.
Tu vois le genre?
Résultat, dans la capsule inspiration d’aujourd’hui, je te partage l’histoire d’une ReBelle Créative qui a le même souci et dit ne pas aimer son corps tel qu’il est.
Plus, je te donne les trucs qui m’aident aujourd’hui à me sentir bien, à accepter et aimer mon corps.
En clair, si toi aussi tu te demandes comment aimer ton corps, alors clique sur la capsule juste en dessous.
Maintenant à ton tour, dis-moi :
1. Comment te vois-tu dans ta tête ?
2. Comment es-tu en réalité en réalité? (Sois honnête et objective)
3. Comment pourrais-tu faire pour te sentir bien telle que tu es en ce moment?
Raconte-moi tout ça dans les commentaires.
Avec amour,
Henriette
alors.. sujet sensible 🙂
1. Comment te vois-tu dans ta tête ?
difforme
2. Comment es-tu en réalité en réalité? (Sois honnête et objective)
ronde, en surpoids, ou plutôt en souffrance
3. Comment pourrais-tu faire pour te sentir bien telle que tu es en ce moment?
Objectivement j’ai toujours été très/trop exigeante avec moi même, travaillant pour un perfection qui n’existe pas. difficile à contenter (je ne parle que de ma relation avec mon corps 🙂 )
et pourtant je n’avais pas à me plaindre, on me le disait constamment, je le savais aussi au fond de moi car je m’aimais bien au final.
je ne crois pas qu’il faille accepter ce que je suis devenue car ce n’est pas ce que j’étais et voudrais être .. pourquoi? en dehors de changements de la vie et acceptation que l’on doit faire.. il se trouve que mon problème actuel n’en était pas un il y a un an à peine.
suite à un choc et une prise de médicaments qui m’a transformée, je ne me reconnais pas et ce corps reflète ma colère et la souffrance accumulée en peu de temps suite à la découverte de nombreuses tristes réalités qui se sont enchainées les une après les autres.
et voir ce corps me rappelle tout le temps cette souffrance alors qu’aujourd’hui je les ai acceptées et dépassées (dans le sens où j’ai fait fasse à mes problèmes)
il n’en reste que cet esthétisme qui me déplait et m’empêche d’aller de l’avant, m’empêche de sourire à nouveau
alors à la question : comment je pourrais faire pour m’accepter telle que je suis en ce moment est : sortir cette colère qui m’envahit de tout mon intérieur
Magnifique témoignage Wanessa!
La souffrance t’a fait vivre une transformation majeure. Ton message est plein de courage, tu as fait face à tes problèmes, tu les as combattus et tu as gagné. Bravo ma chérie. Et tu sais quoi…
L’excès de poids que tu portes aujourd’hui est la cicatrice que t’a laissée ce combat. Il est le symbole de ta transformation. Porte la fière, car elle n’est pas le reflet de ta faiblesse, mais de ta force.
Comme tu vois, tout n’est que perception.
Je t’embrasse fort ma chérie.
C’est bien vrai ça ma Henriette 😉 je t’embrasse très fort!
Sujet sensible en effet… alors qu’il devrait pas… 😉
Je n’ai jamais vraiment eu de problèmes de poids… à part un petit bidon et 2-3 kg de trop sur ma balance (que j’ai rangé dans une armoire d’ailleurs!). Je ne dirai pas que j’ai un problème avec mon poids mais plutôt avec la texture de mon corps !! ouii c’est ça ! LOL ça manque tellement de fermeté. Ok c’est esthétique et ce n’est pas fondamental dans ma vie mais je n’aime pas trop ça ces temps… donc je dirais que je suis ni ronde, ni en surpoids mais plutôt « pas satisfaite » ! J’ai perdu 6kg en 1 mois il y a 4 ans (à cause d’un changement de pilule et d’une relation toxique avec un fou). A ce moment-là, j’étais trop maigre, 1m73 pour 58 kg c’est pas catastrophique mais je n’avais plus de bras, plus de fesses (top!!), perdu toute ma cellulite (hourra!) mais aussi perdu une taille de soutien-gorge (moins drôle ça) !! J’ai pu refaire ma garde-robe et j’étais bien fière de rentrer dans de beaux jeans slim et ne plus avoir cette sensation d’avoir des réserves sur les hanches… bon, j’ai repris tous les kg finalement en 1 an je crois et même un peu plus depuis … du coup, rebelote, tristesse de jeter tous mes jeans trop petits et du coup, j’ai remis mes anciens habits.
Manque de sport, de discipline (!) et étant une gourmande (chocolat à donfe!), je peux m’en prendre qu’à moi mais j’en fais pas une maladie (sauf certains jours!) et j’évite de m’auto-flageler de critiques lorsque je m’arrête devant mon miroir en sous-vêtements ! LOL
Habits plus amples et voilà !
Courage les filles et merci Henriette pour cette chouette capsule!
Exact, moi aussi j’évite de m’auto-flageler quand je passe devant un miroir. LOL
T’es génial Séverine 🙂
Bonjour !
Tout d’abord, je vais parler de moi, hum .
En ce qui concerne mon corps, il y a un avant et un après .
Mon corps et moi, c’est une grande histoire parce que ce corps a subi de nombreuses maltraitances . Il a été placé en famille d’accueil dès la naissance . Puis récupérer par sa mère (oui, je parle de mon corps à la troisième personne, c’est dire !), qui a décidé de le séparer de son père, genre on disparaît sans laisser de traces, et de lui infliger un abominable beau-père .
– Je vous rassure, j’ai 35 ans, cette histoire est la mienne, elle est difficile, certes, mais c’est du passé, ok . Je ne fais pas dans le misérabilisme, simplement, c’est le fil conducteur de mon rapport à mon corps, alors …-
Bref, misérable beau-père raciste (je suis métisse) et violent . Et violé par les amis du beau-père . Beau-père dont mon corps porte le nom, puisqu’il (le beau-père) l’a reconnu pour lui infliger un parrain pédophile et une marraine (sa femme) maltraitante .
Ensuite, la justice intervient, mon corps, âgé de 11 ans, voyage, en foyer, en famille d’accueil, puis encore en foyer .
Puis, je le maltraite . J’ai 12 ans, je fume . 13 ans, je bois, fume des joints, des clopes, sniffe de l’eau écarlate .
Evidemment, ce corps ne finit pas dans de nombreux lit, le sexe le répugne . Cependant, il a un besoin d’affection démesuré, alors il séduit . Enormément .
Bref, il finit par tomber sur quelqu’un qui se l’approprie un peu, le corps abdique, enfante . Trois fois .
Voilà où j’en suis .
Mon corps, je le vois dans ma tête comme une incroyable source d’emmerdements, excusez-moi du terme .
En réalité, c’est un corps qui a souffert . Il porte des stigmates, visibles et invisibles . Il souffre toujours, parfois un peu, parfois beaucoup . Il est hyper-sensible . Allergique au froid . Malade . Il reste joli, harmonieux mais reste toujours couvert, en partie pour planquer ses cicatrices, en partie pour se garder d’attirer le regards de nouveaux agresseurs .
Pour me sentir bien telle que je suis, je porte des vêtements dans lesquelles je suis à l’aise et féminine sans trop dévoiler mes attributs . Ces vêtements sont à ma taille .Je ne fais jamais de régime et mange si j’ai faim, même en dehors des heures de repas . Hormis quand je suis angoissée et seule, je me nourris d’une manière équilibrée . Je ne lui inflige rien de violent, parce qu’il ne le supporte pas . Yoga, gym douce et marche lui conviennent . Je le regarde nu . Parce que sans vêtement, il s’avère qu’il est joli à regarder . Absolument pas parfait, non . Mais ses rondeurs, ses imperfections lui vont bien .
Pour me sentir bien, j’en prends soin . Je n’ai pas le choix, il n’est plus capable d’endurer quoi que ce soit de négatif .
C’est dingue, j’ai envie de pleurer et de rire en même temps .
Au fait, si je parle de tout ça aussi clairement, c’est pour que toutes celle qui ont des histoires difficiles, peu importe l’évaluation de leur difficulté, comprennent qu’elles sont libres d’en parler . Notre histoire nous construit, nous façonne . Il n’y a pas de difficulté dérisoire . Il n’y a aucune raison de taire, d’avoir honte de notre parcours . Il faut juste apprendre à s’en détacher, à l’observer et s’en servir . Un regard objectif sur notre histoire nous permet de mesurer notre endurance, de savoir ce qui est bon pour nous .
Ton histoire est puissante Adar! Tu en parles avec sérénité, on n’a pas envie de plaindre au contraire… Je ne t’ai pas vu, mais je me dis » Ce que tu es belle ». Whaow quelle passion, merci d’avoir touché mon coeur 🙂